| Type | SUJET |
| Collection | Gaumont (Journal Gaumont) Journal Actualité |
| Durée | 00:03:43 |
| Coul. son | NB Sonore |
6111GJ 00010
Titre : L'AFFAIRE PEUGEOT. FRANCE
1ère diffusion : 1961
L'affaire PEUGEOT. FRANCE. Au petit matin, les ravisseurs d'Eric PEUGEOT ont été transferés à PARIS. Menottes aux mains, Pierre LARCHER et Rolande NIEMESYCK. Raymond Roland dit de BEAUFORT et Lise BODIN, Jean Simon ROTHMAN enfin, commençaient à payer. L'affaire PEUGEOT avait commencé ici le douze avril 1960. De vagues signalements, de vagues témoins, ce n'était pas assez pour que la police puisse tenter un coup de filet dans les gares, les aérodromes ou les ports. Elle dut partir à zéro, abandonner les opérations aux frontières et stopper les recherches à l'étranger. Les ravisseurs, on le sait maintenant, avaient transporté Eric en SEINE et OISE dans cette maison d'EPIAIS RHUS, dont l'enfant devait donner la topographie essentielle. Avec cette machine empruntée à l'ex femme de Roland, les ravissseurs devaient faire connaître leurs conditions. Puis les appels téléphoniques alternèrent avec les lettres pour réclamer la rançon. Enfin Roland PEUGEOT en connut le montant, cinquante millions d'anciens francs. Ayant rassemblé cette somme, il se rendit à l'endroit fixé. La même nuit, un passant Monsieur Lucien BONNET découvrait Eric dans la rue. Pour la famille PEUGEOT le drame était terminé. Pour le commissaire CAMARD et pour la première brigade criminelle l'affaire commençait. Ce fut le début des premiers interrogatoires d'une série de mille cinq. On rechercha les billets partout, dans les établissements bancaires comme chez les commerçants. Sur six mille ont n'en trouva que quelques uns. Puis des mois passèrent. INTERPOL reçut un renseignement. Deux individus dépensaient des sommes considérablement depuis la date du kidnapping. L'un des hommes Raymond ROLAND avait pris un billet d'avion pour RIO et annulé son voyage presque aussitôt. Menant à PARIS une vie de plaisir habitué des restaurants à la mode et des boites de nuit, on le voyait toujours avec Pierre LARCHER, fiché au service de la police judiciaire. Puis on retrouva, début mars, des factures tapées jadis sur la machine des ravisseurs. Comparés à ceux des lettres envoyées à Roland PEUGEOT, les caractères furent jugés identiques par les experts. Au trois cent vingt neuvième jour d'enquête la piste aboutit enfin à MEGEVE au chalet des six enfants. Coïncidence extraordinaire la famille PEUGEOT passait ses vacances tout près. Alors que la maitresses ainsi que Jean Simon ROTHMAN, Eric PEUGEOT, s'amusait parfaitement étranger aux suites de son enlèvement. Durant onze mois les ravisseurs avaient réussi à échapper à la justice. A VERSAILLES cependant l'instruction commençait. Le commissaire DENIS successeur du commissaire PIERANGELI remettait entre les mains du juge RENARD les auteurs du kidnapping le premier dans les annales de la police française. Dix mille missions avaient été accomplies. Trois mille deux cent quatre renseignements avaient été vérifiés. Roland LARCHER et l'équivoque ROTHMAN sont maintenant à sa disposition. Si ces hommes n'ont pas tué, leur crime est tout aussi adominable. Fait divers.